Action SIDA

Chaque année, en partenariat avec d’autres associations, le centre Infor Jeunes Malmedy met en place une action à l’occasion de la JOURNEE MONDIALE DE LUTTE CONTRE LE SIDA qui a lieu le 1er décembre. 

Du VIH au SIDA 

Découvert dans les années 80, le virus du SIDA (Syndrôme d’ImmunoDéficience Acquise) affaiblit le système de défense naturelle du corps et le rend « perméable » à toute une série d’infections et de maladies.

L’apparition de ces maladies marque le passage de la séropositivité, la personne est porteuse du VIH (Virus de l’Immunodéficience Humaine), au stade de la maladie qu’est le SIDA (Syndrome d’ImmunoDéficience Acquise).

Les médicaments permettent de stopper l’évolution du VIH et son impact sur le corps. Actuellement, si les personnes séropositives (infectées par le VIH) prennent bien leur traitement, elles ne seront pas atteintes du SIDA.

Les CHIFFRES

Selon le rapport de l’ONUSIDA, 39 millions de personnes vivaient avec le VIH en 2022, dont 19 230 en Belgique (d’après Sciensano) : 37,5 millions d’adultes et 1.5 million d’enfants (0-14 ans). 53 % d’entre elles sont des femmes et des filles.

Cette même année, 1.3 millions de personnes ont été infectées par le VIH. Et 630 000 de personnes sont décédées de maladies liées au SIDA.

À la fin décembre 2022, 29.8 millions de personnes avaient accès au traitement antirétroviral, contre 7.7 millions en 2010.

TRANSMISSION

Il existe trois modes de transmission :

  • Par voie sexuelle : les risques sont les plus élevés lors de rapports avec pénétration vaginale ou anale sans protection ;
  • Par le sang : lors du partage de seringues entre usagers de drogue, transfusion sanguine (extrêmement rare), plaies accidentelles provoquées par du matériel infecté (risque faible) ;
  • Par la grossesse, l’accouchement et l’allaitement : grâce aux traitements actuels, le risque de transmission de la mère à l’enfant est fortement diminué.

Pour se protéger du VIH et des IST (infections sexuellement transmissibles), l’outil de prévention à privilégier est le préservatif : bien utilisé, il est fiable à 100 %, et le dépistage. 

Afin de favoriser l’accessibilité des préservatifs au grand public, un projet de boîtes à préservatifs a d’ailleurs été mis en place dans les communes de Waimes, Malmedy, Stavelot, Trois-Ponts, Stoumont, Lierneux, Vielsalm et Gouvy. 

DÉPISTAGE

Les tests actuels permettent de détecter la présence du virus avec certitude 6 semaines après la prise de risque. Tu peux réaliser un dépistage chez un médecin, dans un centre de planning familial, une maison médicale, au centre de référence SIDA (centre médical spécialisé dans l’accompagnement, le soutien et le dépistage du VIH) ou dans un centre de dépistage anonymement et gratuitement. Il faut donc attendre 6 semaines après un contact potentiellement à risque pour être certain d’un résultat négatif. Il existe également un test rapide d’orientation diagnostique (TROD), qui permet de tester ta sérologie toi-même, sans l’aide d’un professionnel de la santé. Il se fait en prélevant un peu de sang au bout du doigt et donne un résultat après quelques minutes. Il est fiable si un délai de 3 mois s’est écoulé depuis la prise de risque. S’il est positif, il doit être confirmé par un test classique.

TRAITEMENT

À l’heure actuelle, le SIDA reste une maladie mortelle en l’absence de traitement. Il existe néanmoins un traitement (la trithérapie ou traitement antirétroviral) bloquant l’évolution du virus vers le stade SIDA et prévenant l’apparition de diverses infections. Il permet aux personnes vivant avec le VIH de rester en bonne santé et d’atteindre la même espérance de vie que le reste de la population, même si elles ne sont pas techniquement guéries. De plus, en empêchant le virus de se multiplier, le traitement diminue la charge virale, c’est-à-dire la quantité du virus dans le sang. En prenant correctement son traitement, une personne séropositive peut réduire sa charge virale jusqu’à ce qu’elle devienne inférieure au seuil de détection en laboratoire. On dit alors que la charge virale est indétectable et la personne séropositive ne transmet alors plus le VIH lors de relations sexuelles.

Si tu as pris un risque avéré, il existe également un traitement d’urgence appelé TPE (Traitement Post Exposition) à prendre le plus tôt possible et au plus tard 72 heures après le risque. Pour t’en procurer un, tu dois te rendre aux urgences d’un hôpital spécialisé dans le VIH. Le traitement est toujours gratuit mais le suivi est facturé et remboursé par les mutuelles. Le TPE est rarement disponible en dehors des centres médicaux spécialisés dans le VIH. En dehors du milieu hospitalier spécial, le TPE est payant.

Si tu as des questions, n’hésite pas à contacter l’un des partenaires : 

Planning familial Inforcouple
087 35 04 44
inforcouple@skynet.be

Infor Jeunes Malmedy
080 33 93 20 
malmedy@inforjeunes.be